
Les premiers Hommes modernes en Europe
L'art pariétal
Les peintures pariétales sont le mode d'expression utilisé par les hommes préhistoriques sur les parois des grottes le plus connu aujourd'hui. Ces véritables fresques parfois, sont réalisées à partir de peintures dont la composition de change pas réellement de celles que nous utilisons aujourd'hui : un colorant ou un pigment, un liant et une charge.
Pigments et colorants sont à l'origine de la couleur, en général noire, avec de l'oxyde de manganèse, du charbon de bois, plus rarement d'os, et ocre, une argile dont la couleur varie du jaune au rouge selon se teneur en oxydes de fer. L'eau sert de liant. La charge, quant à elle, responsable de la texture de la peinture, a ici pour origine la granulosité naturelle des pigments utilisés.

Reproduction du panneau des chevaux de la Grotte Chauvet - PASCAL/FAYOLLE/SIPA

Abri Pataud. Vénus (cliché Delluc)

Mains négatives de Gargas, photoYoan Rumeau
La peinture peut ensuite être appliquée au doigt (aucune preuve, bien sûr), avec des sortes de crayons d'ocre ou encore de morceaux de charbons. Auncune trace d'utilisation de pinceaux d'origine végétale par exemple, n'a été retrouvée. Les peintures peuvent être monochromes et plus rarement polychromes.
La technique de la silhouette est largement employée. Il est toutefois possible de trouver des signes plus abstraits (de plus en plus en se rapprochant de la fin du Paléolithique supérieur) comme des ponctuations, ou encore les célèbres mains positives, appliquées sur la paroi après avoir été enduites de peinture, et négatives, réalisées avec la technique de la peinture soufflée.
Moins célèbres, la gravure et la sculpture font également partie des techniques utilisées au Paléolithique supérieur. La première est très répandue. Elle va de la gravure fine à la pointe d'un burin de silex (outils que l'on peut encore retrouver à proximité de l'ouvrage) aux incisions profondes, en passant par des contours plus épais laissés par des traces fines multipliées, des raclages faisant apparaître une surface plus claire sous la roche… Ces gravures sont parfois si profondes qu'elles laissent des figures sculptées en bas relief, comme cette vénus de l'abri Pataud, ci-contre.
Il n'est pas rare de voir l'association de gravures et de peintures. Dans tous les cas, ces deux techniques s'appuient souvent sur des détails présents sur le support : aspérités de la roche, reliefs, formes déja présentes à l'état naturel.